Passer au contenu

Test du Mac mini M1 : Apple redonne puissance et attrait à son mini PC ultra-compact

Le premier Mac mini à puce Apple Silicon revient aux sources. Machine compacte, silencieuse et abordable, elle est davantage grand public que pro, mais suffisamment puissante pour être polyvalente et satisfaire bien de vos caprices. 

L'avis de 01net.com

Apple Mac Mini (2020)

Les plus

  • + La puissance du processeur M1
  • + La magie de Rosetta 2
  • + Le silence de fonctionnement

Les moins

  • - La connectique un peu limitée
  • - Le haut-parleur intégré
  • - La limite de 16 Go en mémoire vive

Note de la rédaction

Note publiée le 09/04/2021

Voir le verdict

Fiche technique

Apple Mac Mini (2020)

Processeur Apple M1
Quantité de mémoire vive 8 Go
Type de stockage principal SSD
Voir la fiche complète

Mini, peut-être, mais incroyablement polyvalent et polymorphe. Né avec un Power PC G4, puis fier porteur des différentes générations de Core Intel, le Mac mini a été le premier à basculer dans le monde d’après. Il a été le premier Mac à adopter officiellement une puce ARM, puisque c’est lui qui a servi de kit de développement lancé lors de la WWDC 2020. Il embarquait alors une A12Z, la plus puissance des puces Apple Silicon disponible à l’époque.

Une entrée de gamme moins chère mais avec moins d’options

Désormais animé par la puce M1, à huit cœurs CPU et GPU, le Mac mini est décliné en deux modèles, qui embarquent 8 Go de mémoire vive unifiée. La différence entre les deux unités se faisant au niveau de la capacité de stockage SSD, 256 ou 512 Go, pour respectivement 799 ou 1029 euros.
Vous pourrez survivre avec 256 Go, mais nous vous conseillons toutefois de doubler la capacité de stockage si vous voulez être plus serein sur le long terme sans recourir à des disques durs externes.
Quoi qu’il en soit, l’entrée de gamme des Mac mini se faisait précédemment à 929 euros, pour une même capacité des SSD, le Mac mini M1 représente donc une réduction tarifaire appréciable. 

01net.com – Lionel Morillon – Le Mac mini M1 est moins riche en connectique son aîné… et c’est dommage.

Précisons avant d’aller plus loin que, comme pour les MacBook Pro 13 pouces, les Mac mini M1 ne remplacent pas tous les modèles existants, ils occupent l’entrée de gamme, incarnée précédemment par le modèle équipé d’un Core i3 quadricoeur à 3,6 GHz.
Ils laissent le haut de la gamme au modèle équipé d’un Core i5 hexacoeur à 3 GHz, lui aussi par défaut accompagné de 8 Go de mémoire vive. En revanche, il est capable de recevoir jusqu’à 64 Go de RAM, là où le M1 plafonne à 16 Go.
Voilà qui explique en partie encore sa présence. Les performances de la puce Intel couplées à cette quantité de mémoire vive sont nécessaires pour certains usages spécifiques (calculs scientifiques ou parallèles lourds, par exemple) pour lesquels le M1 n’est pas taillé.

Si le tableau ci-dessus ne s’affiche pas, cliquez ici.

Moins polyvalents, peut-être, du point de vue grand public, cela se discute, les Mac mini M1 sont aussi dotés d’une connectique plus pauvre. Ils perdent deux connecteurs Thunderbolt (au format USB-C), ce qui pourra éventuellement poser problème.

C’est notamment ennuyeux si vous n’utilisez par un clavier et une souris Bluetooth – ce qui est notre cas en l’occurrence, qui seront alors connectés aux ports USB-A, ne laissant donc que deux ports pour les autres usages. Par ailleurs, ils ne peuvent désormais supporter que deux écrans externes simultanément (dont un 6K), contre trois précédemment.

Mais ce qu’on perd en souplesse filaire, on le gagne en Wi-Fi, puisque le Mac mini adopte enfin le Wi-Fi 6, dernière norme en date (pour l’heure). Notons que ceux qui ont une très grosse connexion fibre entrante – et qui n’ont pas acheté le Mac mini à sa sortie – peuvent désormais opter pour un option 10 Gbits Ethernet, qui n’était pas disponible sur les deux modèles M1 précédemment. Elle leur en coûtera 115 euros.

Finissons sur la présence du port mini-jack, utile à plus d’un titre. La qualité du haut-parleur intégré étant toujours aussi peu engageante, il est fortement recommandé de travailler au casque si vous souhaitez éditer des vidéos, jouer ou simplement écouter de la musique.

A découvrir aussi en vidéo :

 
01net.com – Lionel Morillon – Le boîtier du Mac mini est toujours aussi compact…

La magie M1 opère (toujours)

Si le boîtier de ce Mac mini est au global identique à celui des derniers modèles Intel, au millimètre près (il se paie malgré tout le luxe d’être plus léger de 100g environ), il y a une différence colossale. Et non, ce n’est pas la finition argent, et non plus gris sidéral. Le changement est au-dedans, dans le SoC embarqué.

Le M1, on a déjà eu l’occasion d’en parler lors de nos tests du MacBook Pro 13 pouces et du MacBook Air, fait ici aussi un triomphe. Le Mac mini, qui n’a jamais été un bougre vraiment bruyant, est mutique : aucun de nos tests n’a réussi à lui faire hausser le ton. C’est un plaisir incroyable, dont on ne prend la mesure que quand on revient à un modèle Intel, qui parfois active un ventilateur quelques secondes sans que l’on sache trop pourquoi.

macOS Big Sur est d’une fluidité sans faille, la réactivité est bonne, les applications se lancent vite, ne traînent pas à réagir quand on les sollicite. Évidemment, ce que nous avions observé lors de notre test du MacBook Pro, en décembre dernier, est toujours vrai. 

À quelques rares exceptions près, aucune des applications que nous utilisons au quotidien n’ont rencontré de problème. Soit elles sont désormais adaptées pour fonctionner nativement sur un SoC M1, elles sont donc devenues natives ou universelles. Soit Rosetta 2 fonctionne comme un charme en coulisse. Le système d’émulation des programmes Intel est toujours aussi efficace, son optimisation pour la puce Apple Silicon est telle que certains programmes qui ont recours à ses soins sont plus performants sur un Mac mini M1. Difficile donc de trouver à redire, d’autant plus que vous aurez en plus le plaisir de lancer quelques applications et jeux iPadOS…

01net.com – Lionel Morillon – Le ventilateur du Mac M1 n’est pas beaucoup sollicité. Nous ne l’avons jamais entendu.

D’un point de vue des performances pures, gardons en tête que ces Mac mini sont positionnés en entrée de gamme. Nous avons donc décidé de comparer notre modèle de test au Mac mini Core i3, sorti en 2018, qu’il remplace. Par ailleurs, nous glissons aussi dans la balance le MacBook Pro 13 pouces M1, il embarquait 16 Go de mémoire vive, contre huit pour notre Mac mini M1.

Commençons par le plus simple, les résultats obtenus avec un outil tel que Geekbench (dans sa version 4, pour que les données soient comparables entre les trois ordinateurs). Pour mémoire, le modèle d’entrée de gamme de fin 2018 nous avait déçu, son positionnement un peu pro ne faisait que souligner le manque d’envergure du processeur Intel retenu par Apple. Comme vous allez le voir, les choses évoluent énormément avec le M1

En mesure pour un seul cœur (le Core i3 en avait quatre, sans HyperThreading, ni TurboBoost, contre 8 pour la puce Apple Silicon), le Mac mini M1 est 19,7% plus rapide. Quand on s’intéresse au potentiel qu’affichent tous les cœurs en même temps, la différence se creuse de manière colossale, puisque le score Geekbench Multicoeur est 57,6% plus élevé pour le M1.
Rarement (jamais ?) un saut générationnel n’a été aussi important. Même s’il faut garder en tête que le M1 affronte en l’occurrence une puce Core de huitième génération, gravée en 14 nm et lancée au troisième trimestre 2018. Mais le gain incroyable ne s’arrête pas là.

Si l’infographie ci-dessus ne s’affiche pas, cliquez ici.

Jetons un œil à la partie graphique. Toujours avec Geekbench, le score Metal explose littéralement. Le M1 affiche un gain de 219% : il est donc près de 3,2 fois plus performant que le Core i3. La conception sur mesure de la puce pour la technologie Metal et les besoins des Mac a clairement un avantage.

La bonne nouvelle est que cette domination de la puce M1 se confirme avec d’autres outils de tests ou avec des usages réels. Ainsi, quand on sollicite GFXBench Metal, on enregistre un gain de 458,6% en faveur du M1, presque 5,6 fois plus de puissance, c’est tout bonnement incroyable.

Et ce coefficient multiplicateur de performances se retrouve aussi quand on fait tourner Rise of the Tomb Raider en Full HD. Là où le Core i3 et son chipset intégré UHD Graphics 630 peinait à afficher 7,46 images par seconde dans cette définition, le M1 en produit 41,41 sans broncher.

Voilà qui répond à une question : oui, il est possible de jouer avec le Mac mini, pas aux titres les plus gourmands, évidemment, et pas en poussant tous les détails à fond – même si c’est que nous faisons avec ce titre assez ancien, il est vrai, de Crystal Dynamics pour nos tests.

Si l’infographie ci-dessus ne s’affiche pas, cliquez ici.

Avec des applications du quotidien, on enregistre des gains plus ou moins importants. Avec Handbrake, par exemple, l’encodage d’un même fichier est 1,65 fois plus rapide avec le Mac mini M1. Si on se tourne vers iMovie pour l’exportation d’un montage Full HD, on constate que le gain est minime. Il faut dire que le Core i3 était très à l’aise avec l’exercice. En revanche, quand on réalise le même exercice avec un montage en 4K, on retrouve un coefficient similaire à celui enregistré avec Handbrake, à 1,6.

Apple-Mac-Mini-M1-debout2.jpg
01net.com – Lionel Morillon – Le Mac mini se dresse encore et toujours…

Pour prendre la mesure du potentiel de la future version universelle de Photoshop, nous avons également réalisé quelques tests assez gourmands avec sa bêta, et avons enregistré un gain de presque x2,7 des performances. Il est vrai que le Mac mini d’entrée de gamme en Core Intel n’était clairement pas taillé pour les besoins professionnels.

Pour preuve, un dernier bench. Notre test avec Final Cut Pro (et Compressor) qui implique notamment la correction de couleurs, l’application d’effets et la préparation du fichier pour le streaming en 4K nous a montré que le Mac mini M1 est plus de six fois plus rapide à s’acquitter de ces tâches que son aîné.

La messe est dite. Le Mac mini M1 écrase son prédécesseur, sans l’ombre d’un doute.
Si on le compare aux MacBook Pro 13 pouces M1 que nous avons testés, on voit que le Mac mini fait souvent mieux. Sans doute faut-il y voir la plus grande facilité à disperser la chaleur et donc un léger gain de performances au global.

On note toutefois, pour les efforts longs et rudes, notamment avec Final Cut Pro, que les 16 Go de mémoire unifiée du MacBook Pro lui permettent de s’acquitter de sa tâche plus rapidement. Ce qui nous fera donc penser que les 8 Go suffiront pour les usages peu exigeants, mais que choisir l’option maximale pour la mémoire vous assurera à la fois plus de souplesse au quotidien, en multitâche, et plus de confort sur le long terme.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.